Eva Jospin x Fonds de dotation Franklin Azzi
Fabrique, foulard en soie fabriqué en France, édition limitée à 300 exemplaires
65 x 65 cm, 2023
Eva Jospin dit que son « rêve d’artiste, c’est de faire [son] jardin. J’aimerais le commencer, le cultiver jusqu’à la fin de ma vie. Je l’imagine ponctué de nymphées, de cascades et de folies. […] je souhaiterais pouvoir toujours revenir à cette friche, à ce jardin. » Au sein de son « rêve d’artiste », les dessins occupent une place particulière, qui contribue à donner à sa pratique l’allure d’une utopie féconde. Comment définir le lieu auquel aspire Eva Jospin, son jardin-friche orné de bâtiments, si ce n’est comme un lieu en perpétuel devenir, toujours en construction, toujours menacé de disparition, et trouvant, dans cette situation même, ce qui fait précisément sa qualité de projet infini ? […]
Eva Jospin, qui porte sur le monde le regard stratigraphique de l’archéologue sachant que l’en-dessous ne cesse de façonner le monde apparent sur lequel buttent la plupart de nos regards, s’empare de la feuille à dessiner, dans sa planéité formelle, comme pour lui faire exprimer l’ampleur et la profondeur qu’elle recèle en son sein.
Extrait du texte de Pierre Wat, Dessins pour un jardin dans Emmanuelle Brugerolles, Eva Jospin, dessins pour un jardin, Paris, ENSBA, 2022.
Merci Eva Jospin, Marie Mur, Pétronille Dugast et la Maison Malfroy