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Par son ampleur imposante d’abord, plus de 40 000 m2 en bord de Seine, par son volume qui marque l’entrée de l’hyper centre de la capitale, par son architecture signée Albert Laprade au début des années 1960 qui répond formellement et symboliquement avec une certaine austérité à la fonction administrative des lieux. Sur l’ancienne île Louviers, c’est un édifice qui s’impose dans le paysage urbain, point de repère sur l’horizon d’un quartier relativement bas entre la Bastille et Jussieu, entre Bercy et Notre-Dame.
Pour dépasser une approche élémentaire qui ne s’intéresserait qu’à une forme de customisation, d’adaptabilité artificielle de l’architecture en guise de réponse aujourd’hui à des besoins de demain, nous proposons d’engager un véritable projet innovant, retrouver et réinventer une urbanité à travers une démarche démonstrative et ouverte, d’ouvrir le champs des possibles en regardant le bâtiment et son inscription dans le territoire pour ce qu’ils sont avec leurs qualités et leurs manques, sans pathos ni nostalgie, comme une mégastructure à investir, foisonnante et plurielle, une infrastructure capable et intelligente, la promesse d’un rendez-vous retrouvé entre la métropole et son fleuve.
Par l’attractivité des programmes et notamment le développement d’une offre commerciale, notre objectif vise à élargir le parcours Marais-Bastille avec une polarité très attractive. Les parcours sont essentiels, il s’agit de créer des traversées, d’offrir des cheminements qui découpent l’îlot entre les quais de Seine et le boulevard Morland, entre les rues Schömberg et Agrippa d’Aubigné, d’aller chercher plus loin des connexions douces vers le pont de Sully et le boulevard Henri IV, ou encore le bassin de l’Arsenal et le boulevard Bourdon de l’autre côté ; une piste intéressante est également de retrouver un meilleur lien piéton avec les berges et une réouverture du bâtiment vers le fleuve. A une autre échelle, celle du vélo, c’est aussi une nouvelle étape entre les Docks, cité de la mode et du design, l’Institut du Monde Arabe, la Maison Européenne de la Photographie.
C’est en s’appuyant sur la force du bâtiment, le génie des lieux, avec une grande liberté d’écriture, que nous souhaitons engager une démarche innovante, pour construire, avec tous les acteurs concernés, un projet à la fois prolifique et cohérent, rationnel économiquement mais surtout un lieu « extraordinaire », un lieu d’invention hors les sentiers de l’uniformité ou de la banalité, un lieu attractif de rencontres, ouvert aux habitants et solidement enraciné dans le quartier et dont le rayonnement dépasse l’échelle métropolitaine.