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La transformation de cet ancien établissement ferroviaire bâti en 1858, repose sur un mode de reconversion atypique. En résolvant des contraintes de temps et d’économie apparemment insolubles, deux principes clés sont décidés :
- En l’absence d’études de programmation, il vaut mieux réduire le projet à une enveloppe culturelle équipée du strict nécessaire (pas de gadgets techniques, aucune sophistication, aucune déperdition)
- Pour prendre de vitesse les huit mois alloués aux études et au chantier, il faut faire appel à des entreprises en régie (utiliser des devis d’entreprises réalisés dans le cadre d’autres projets et dont la période de validité n’est pas encore dépassée)
Développant ainsi le concept du détournement et du readymade, le bâtiment est composé, à la manière d’un cadavre exquis, d’éléments piochés çà et là, au hasard de négociations précédentes: les fluorescents proviennent d’un parking public et leur prix unitaire a été négocié au cours de l’appel d’offre de ce projet. Idem pour la peinture; le mobilier répond lui à la commande d’un groupe scolaire. A l’intérieur, la convivialité est à l’honneur: la halle A, accueille une brasserie et une salle de cinéma, le mobilier low-tech est confortable, simple et économique. Dans la halle B qui accueille les expositions, les concerts et les brocantes du dimanche dans le pur respect de la tradition lilloise, l’accent est mis au service des artistes invités à produire la culture qu’ils désirent.
La Mairie de Lille a fait de ce projet l’un des symboles de sa politique culturelle, en donnant à ses habitants l’occasion de pouvoir s’inviter là où le sens de l’hospitalité n’est plus à démontrer.